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Éditorial: Bloquage des rues à travers des barricades érigées, la stratégie du moment

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Aux dires de nombre de manifestants, les barricades témoignent le ras-le-bol de tout un peuple qui végète dans la misère la plus abjecte depuis des années sous le regard passif des autorités étatiques.
Un flux de promesses et d’innombrables actes de mépris ne cessent de venir en cascade de la bouche de ceux n’ayant fait de l’Etat que leur principale vache à lait.
En conséquence, du début des mouvements de protestations à aujourd’hui, les stratégies changent de temps à autre.
De dénonciations répétées à la radio, en passant par des grandes manifestations dans plusieurs villes du pays, aux journées de grèves générales lancées par un bon nombre de plateformes syndicales jusqu’aux différentes opérations dont le mouvement emblématique dénommé “Peyi lòk”, par lequel les protestataires ne font que radicaliser leur position vis-à-vis du pouvoir et des hommes politiques.
Constituées pour la plupart de troncs d’arbres, de chaînes métalliques, de poteaux électriques, des poubelles et surtout des carcasses de voiture, des barricades solidement construites tant par leur positionnement que de leur fermeté deviennent virales sur les réseaux sociaux a-t-on constater depuis Lundi. De Delmas, Pétion-ville, Tabarre, Croix des Bouquets, en passant par la région Sud de la capitale vers les départements des Nippes, du Sud et du Sud-est, entre autres, la population est aux abois et cumule plusieurs semaines d’inactivités.
Ce qui n’est pas sans conséquence, dans plusieurs endroits, actuellement, les gens peinnent à trouver de l’eau, du gaz, du pain et d’autres produits de première necessité car les routes menant aux marchés sont complètement bloquées et les marchands ne peuvent pas s’approvisionner compte tenu de la rareté d’un bon nombre de produits sur le marché.
Pour l’heure, malgré les nombreuses mesures adoptées par le CSPN depuis le 29 Octobre dernier, visant à retablir l’ordre et la paix dans tout le pays.
C’est la paralysie totale de toutes les activités dans la capitale et dans les villes de province tandis que l’appel à la mobilisation est une nouvelle fois lancé par les membres de l’opposition démocratique.
À cette phase des débats, doit-on s’attendre à une énième opération de la part de l’opposition politique pour obtenir la démission ou la destitution au pouvoir de l’actuel président Jovenel Moïse qui sans l’ombre de doute devient l’homme du Palais National et tenterait-il pour reprendre le contrôle de la situation pour les trentre mois qui manquent à son quinquennat?
Pierre Jocelyn Junior FORESTAL

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