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Jovenel Moïse est « sans inquiétude » sur la séance de mise en accusation

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Il est mathématiquement impossible pour les députés accusateurs d’avoir  dans leur camp 80 députés pour mettre Jovenel Moïse en accusation, ont confié au Nouvelliste plusieurs députés proches du chef de l’État à quelques heures de la séance de mise en accusation. Une autre source au Palais national proche du président a confié au journal que M. Moïse est sans inquiétude parce que sa majorité à la Chambre des députés lui est fidèle…
« Le président de la République n’a aucune inquiétude. Il est calme. Aucun souci. C’est un exercice démocratique et il entend laisser la démocratie suivre son cours », a fait savoir au Nouvelliste un proche du chef de l’État au Palais national à quelques heures de la séance relative à la mise en accusation de Jovenel Moïse. Notre source au Palais national a souligné que la majorité à la Chambre des députés reste « fidèle au chef de l’Etat », d’où sa quiétude d’esprit.
« Les députés de l’opposition avaient demandé d’abord une séance sur la mise en accusation avant d’aborder le dossier du Premier ministre nommé et du gouvernement, après la séance on verra qui veut bloquer ou laisser les choses suivre leur cours », a affirmé ce contact proche du chef de l’Etat, requérant l’anonymat.
Des députés proches du chef de l’État, dont Alfrédo Antoine et Rolphe Papillon, sont confiants. Pour eux, impossible pour les députés accusateurs de rallier à leur cause 80 parlementaires nécessaires pour voter la mise en accusation du président de la République. D’ailleurs, Rolphe Papillon n’est même pas sûr qu’il y aura 100 députés ce mercredi à la séance. Il y en a qui sont malades, d’autres sont en voyage, a-t-il révélé.
Ils sont une vingtaine de députés à avoir exigé la tenue d’une séance pour la mise en accusation du président de la République. Ce mercredi 7 août, ils vont défendre leur position en cherchant à rallier à leur cause 60 députés de plus. Avec 80 députés, soit deux tiers de la Chambre, la mise en accusation du chef de l’État sera effective.
Les députés de l’opposition accusent le président de la République de crime de haute trahison et d’avoir à maintes reprises violé la Constitution. En outre, ces députés accusent Jovenel Moïse d’avoir conduit le pays au bord de l’explosion sociale.
Dans l’acte de mise en accusation d’une trentaine de pages, les députés de l’opposition accusent le chef de l’État d’avoir violé pas moins de 25 articles de la Constitution.
Lors de cette séance ce mercredi, les députés accusateurs veulent aussi auditionner des anciens et actuels hauts fonctionnaires de l’Etat comme le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, les ministres démissionnaires de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères ; les anciens Premiers ministres Jack Guy Lafontant et Jean-Henry Céant, le directeur général de la PNH, entre autres.
Ils disent vouloir auditionner ces personnalités pour « des faits constitutifs du crime de haute trahison à titre de donneurs de renseignements à la séance de mise en accusation… »
Par Robenson Geffrard/ Le Nouveliste

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